Pour que ce soit bien rangé dans ma tête, j’ai besoin que ça soit bien rangé autour de moi. Contrairement à mon épouxe qui aime vivre dans le chaos de son bureau, mon cerveau-lent craque et zigzague quand tout est en merdier. Et là, ces temps-ci, mon Artelier est en merdier.

Bon, probablement que le mot “merdier” est un peu fort, et que la plupart des gens qui vivent dans le même genre de “merdier” trouvent ça correct—mais personnellement, c’est l’effet que ça me fait. Ça m’encombre pas juste l’espace, ça m’encombre le bien-être.

Le week-end dernier, mon merveilleux épouxe a bien vu que j’étais dans une spirale dépressatoire intense vis-à-vis de l’état de mon espace de vie… et s’est empressé d’y remédier. Il a pris les choses en main, monté les meubles pour le garage qui traînaient devant mes étagères depuis des mois, et les a vite emmenés là-bas. Une chose de faite, et un souci en moins pour moi!

En fait, depuis que notre ancien garage est devenu une chambre d’ami·e·s, et au passage le boudoir de Snandy où il peut y stocker ses bédés, y faire des parties nocturnes de JDR, et y peindre ses figurines, eh bien finalement le bordel est revenu dans mon Artelier. Pas grand chose, mais ça s’accumule. Mon vieux vélo d’appartement, où je ne fous plus les fesses parce que ça me fait mal, bouche le passage vers mes livres. Toutes sortes de chaises et fauteuils qui n’ont pas vraiment de place s’en sont fait dans mon coin salon de l’Artelier.

D’ailleurs, ce coin salon, il n’est plus à moi. C’est les chats qui y trônent, laissant des montagnes de poils impossibles à éviter. Alors je vis dans le reste de l’Artelier. Je ne devrais pas me plaindre, mais quand je suis déprime, tout ça prend beaucoup de poids sur mes épaules.

La solution, on l’a trouvée: un abri de jardin, où vont pouvoir aller toutes les caisses qui s’entassent dans ma cheminée, le vélo d’appartement, mon tapis de marche, le vieil aspirateur auquel Snandy tient plus qu’à sa propre vie, les outils, etc.

Et là, c’est le soulagement. Je pensais ne pas pouvoir tenir une seconde de plus, et là que je sais qu’une solution arrive, ça va tellement mieux.

C’est tellement important d’être bien chez soi. Mais encore plus d’avoir une âme qui comprend la nôtre, qui sait quand il faut agir et prendre soin des douleurs internes. J’ai tellement manqué de ça dans ma vie—donnant toujours tant et plus pour les autres, qui finalement ne me rendaient pas la pareille—que je suis toujours étonnée de l’affection, du dévouement, de l’empathie de mon épouxe.

Et le mieux, c’est qu’il ne trouve pas que je sois chiante—au contraire.

Alors d’ici quelques semaines, je vais récupérer mon espace vital. Je vais pouvoir continuer à ranger, organiser, embellir, pour avoir la possibilité d’être dans un bien-être maximal. Moi qui ai tant besoin désormais de prendre soin de moi et de mon mental, j’espère qu’un mieux-être est au bout du tunnel.

2 Comments

  1. Patate des ténèbres

    hum… Probable que les créatures velues se concertent pour te faire migrer, toi et ton atelier, dans l’abri jardin, à coups de pipi bien placés 🙂
    Ayant expérimenté la vie à deux, j’en ai conclu que ça n’était pas pour moi, étant solitaire de nature, mais j’imagine que partager son quotidien avec quelqu’un d’attentionné, cela doit aider au bien-être (et de ce que vois, c’est finalement plutôt rare)! Bien content pour toi!

    Reply
    • Nathalie Julien

      J’en suis venue à la même conclusion! Les poils envahissent tout, c’est l’Apocalypse Poils. 😀

      Et nous sommes bien ensemble, mais aussi vivons séparément. On fait nos trucs chacun de son côté, c’est ça la vie avec trois autistes, mais on se retrouve avec plaisir aux repas et le soir pour regarder des trucs ensemble. 🙂

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Féministe multipotentielle et omnipassionnée. Neurospicy, malade chronique, et assidue de la slow life.

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